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Fin du festival Ecrans Noirs à Yaoundé

Fin du festival Ecrans Noirs à Yaoundé

Cameroun

Le clap de fin de la 20e édition du Festival Ecrans Noirs a retenti ce samedi à Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’Ecran d’Or, le prix le plus prestigieux de ce rendez-vous du cinéma africain, a été décerné par le jury au marocain Hicham El Jebbari, pour son film “Larmes de Satan”, lors de la cérémonie de clôture.

“Larmes de Satan c’est un film qui m’a demandé plus de cinq ans de travail. C’est un film très difficile, c’est un film qui parle surtout d’une période historique très importante au Maroc. Qu’il soit honoré avec un Ecran d’Or ici à la 20eme édition du festival Ecrans Noirs, c’est une chose très importante. Je suis fier, je suis honoré. J’aimerais bien continuer sur cette voie-là”, s’est réjoui le réalisteur marocain.

Quant au français Laurent Chevalier, il a reçu le prix du meilleur documentaire pour “La trace de Kandia”.

“Quand vous terminez un film comme ça et que vous sentez que l’émotion que vous avez eu de pousser, de pousser pour faire un film peut d’un seul coup être partagé par un jury et au-delà d’un jury, par des spectateurs, c’est quelque chose qui touche profondément le cœur”, a-t-il souligné.

Le célèbre “Nollywood”, le cinéma made in Nigeria, était présent, avec “CEO” (l’acronyme anglais pour PDG) en compétition pour le meilleur film étranger. Le film, qui parle d’une lutte de pouvoir au sein d’une entreprise, a rafflé en juin dernier la palme du marketing, pour avoir fait son avant-première à bord d’un avion de la compagnie Air France reliant Lagaos à Paris.

“Nous voulions montrer au monde que les Africains sont innovants, et que les Nigérians sont uniques”, avait précisé Kunle Afolayan , le réalisateur du film. “CEO” avait nécessité un budget d’un million de dollars, avec à l’affiche la célèbre chanteuse béninoise Angélique Kidjo.

Les films en compétition à cette 20e édition des Evrans Noirs étaient, en plus de “CEO” et “Les larmes de Satan”, “Naked reality” (Cameroun), “Sans regret” et “Innocent malgré tout” (Côte d’Ivoire ), “Dealer” (Congo), “Le Pagne” (Niger) et “Katutura” (namibie).

Pour Jean-Claude Crépeau, le président du jury catégorie longs-métrages pour l’Afrique centrale, il s’agissait d’ “un panorama très ouvert. Il y a des films qui parlent des travers du monde moderne, d’autres, de l’influence de la religion”.

Le réalisateur Bassek ba Kobhio, délégué général du festival Ecrans Noirs, s’est voulu très optimiste, pensant que ces fims vont trouver leur public en Afrique. “Il n’est plus question de dire que les publics africains sont réfractaires aux productions de leur continent”, a-t-il mentionné.

Mais l’accès à certaines de ces productions cinématographiques restent un obstacle pour des Africains de la diaspora. “Mettez ce film en ligne que nous puissions le regarder!”, se plaignent les Nigériens de l‘étranger, frustrés de ne voir sur YouTube que la bande-annonce du film “le Pagne”, de leur compatriote Moussa Hamadou Djingarey.

Ecrans Noirs est un festival de cinéma africain, fondé en 1997 par le réalisateur Bassek Ba Kobhio, qui se tient tous les ans à partir du mois de juin à Yaoundé, au Cameroun.

Organisé par l’association “Ecrans noirs”, qui a comme objectif la diffusion des créations cinématographiques de six pays d’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo, République démocratique du Congo, République centrafricaine et Tchad), le festival se veut aussi un espace de réflexion sur le cinéma et organise des colloques, rassemblant des professionnels, qui débattent sur des thèmes concernant les conditions d’exercice et l‘évolution de cet art sur le continent africain.

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